Auteur : Mickaël MANGOT
Edition : Gualino Editeur, 2004
ISBN : 2-84200-504-X
Nombre de pages : 122
Prix : 14 euros
Alors que la théorie économique et financière postule que l'individu est avant tout rationnel, les expériences des psychologues
montrent qu'au contraire ses décisions sont constamment biaisées par les émotions et par des raisonnements erronés.
Née il y a dix ans de la confrontation de ces deux points de vue, la finance comportementale s'efforce de jeter la lumière
sur ce qui motive les décisions des investisseurs. Ses découvertes sont stupéfiantes et font douter de la capacité des
investisseurs à pouvoir bien utiliser tous les outils techniques mis à leur disposition sans avoir préalablement modifié leurs
comportements.
L'objet de ce livre est de vous livrer les conclusions de cette nouvelle discipline les plus importantes pour l'investisseur en
Bourse en focalisant toujours sur les méthodes concrètes qui permettent de tendre vers plus de rationalité. L'ouvrage
est construit autour de six biais psychologiques fondamentaux qui constituent autant de chapitres. A chaque fois, il est dit
comment repérer si l'on est particulièrement sujet au biais exposé et comment le corriger. Avec en ligne de mire la possibilité
d'améliorer ses performances...
Doctorant en économie comportementale à l'Université Paris I (Panthéon-Sorbonne) et membre du programme doctoral de l'ESSEC, Mickaël Mangot est diplomé de l'ESSEC, licencié d'histoire de l'Université Paris VI (Paris-Sorbonne) et titulaire d'un DEA d'économie appliquée de Sciences-Po Paris. Il travaille depuis cinq ans dans la presse économique et financière. Il a collaboré notamment au Journal des Finances, à La Vie Financière, au Nouvel Economiste et au site internet du quotidien Les Echos.
Les investisseurs individuels qui placent leur argent en Bourse sont submergés de conseils et stratégies en tous genres afin de les aider à sélectionner les meilleurs titres. Analyse fondamentale, analyse technique, analyse graphique, théorie du portefeuille efficient... tous les outils des professionnels sont désormais à la disposition du petit porteur. De même, les sources d'information sur les entreprises se multiplient par le canal de la presse ou d'Internet. Au final, l'investisseur lambda semble avoir tout en main pour réussir en Bourse. Enfin presque tout... Il reste une chose qu'il ne maîtrise vraiment pas bien : lui-même ! Les expériences des psychologues ne cessent de montrer que l'investisseur est loin d'être l'individu placide et tout-puissant intellectuellement sur lequel s'appuie la théorie économique et financière classique. Au contraire, il s'avère à l'expérience que les décisions des investisseurs sont constamment biaisées par les émotions et par des raisonnements erronés. De quoi relativiser l'utilisation qu'ils peuvent faire des outils placés entre leurs mains...
Tout n'est cependant pas perdu. La confrontation des points de vue antagonistes de l'économie et de la psychologie a donné naissance à un nouveau courant de recherche, l'économie comportementale, qui entreprend de concilier les modèles économiques et les observations empiriques des psychologues. Très dynamique, la nouvelle discipline a obtenu sa consécration en 2002 avec l'obtention par Daniel Kahneman, son cofondateur avec Amos Tversky (aujourd'hui décédé), du prix Nobel d'économie.
Précisément, l'histoire débute à la fin des années 1960, alors que les deux compères, psychologues à l'université hébraïque
de Jerusalem, réfléchissent, à la demande d'instructeurs de l'armée de l'air israélienne, sur la meilleure façon de motiver
les jeunes pilotes à l'entraînement.
A l'époque, les instructeurs s'élevaient notamment contre la sagesse populaire qui prétend que l'encouragement donne de
meilleurs résultats que la punition. Ils avaient en effet remarqué que les pilotes qui se faisaient réprimander après un
mauvais vol s'amélioraient la fois suivante alors que les élèves qui recevaient des félicitations après un vol réussi
tendaient à être moins performants le vol d'après. Pour eux le lien était évident et la conclusion aussi. En fait, ils
ignoraient (ou oubliaient d'appliquer) le concept statistique élémentaire de régression vers la moyenne. Quand quelqu'un
réalise une performance très en dessous de son niveau, la probabilité qu'il s'améliore au prochain coup est très importante.
Et inversement celui qui a réussi exceptionnellement bien a de grandes chances de moins bien réussir la fois suivante. Cela
ne veut pas dire que la conclusion des instructeurs soit nécessairement fausse ; il faudrait faire des tests pour s'en
assurer. Ce qui est sûr c'est que le raisonnement qui les a conduit à cette conclusion est fallacieux : les faits observés
peuvent très bien s'expliquer sans faire intervenir les méthodes de motivation. C'est à partir de ce moment que les deux
chercheurs n'ont plus cessé de s'intéresser aux « heuristiques » de jugement, c'est-à-dire aux règles non
écrites qui permettent aux individus de se faire un avis rapidement et de prendre une décision.
Ils l'ont fait en Israël puis aux Etats-Unis où leurs recherches ont enfin trouvé l'écho qu'elles méritent, Kahneman enseignant
à Princeton et Tversky à Stanford, jusqu'à sa mort en 1996.
La façon novatrice d'aborder les comportements économiques qu'ils ont initiée s'est diffusée durant la dernière décennie au
domaine de la finance où la recherche dispose désormais d'un courant comportementaliste très dynamique. La finance
comportementale permet notamment d'éclairer ce qui motive les décisions des investisseurs. Elle rend compte de la façon
dont les émotions viennent interférer dans leurs décisions et recense les vices de raisonnements les plus fréquents.
L'objet de ce livre est de vous livrer ses conclusions les plus importantes pour l'investisseur en Bourse en focalisant
toujours sur les méthodes concrètes qui permettent de tendre vers plus de rationalité. L'ouvrage est construit
autour de six biais psychologiques fondamentaux qui constituent autant de chapitres. A chaque fois, il est dit comment repérer
si l'on est particulièrement sujet au biais exposé et comment le corriger. Avec en ligne de mire la possibilité d'améliorer
ses performances...
En guise de préambule, nous vous proposons un petit questionnaire qui vous permettra de mieux cerner votre « profil psychologique » d'investisseur et de vous orienter directement vers les chapitres les plus importants pour vous.
Introduction | 11 | |
PREAMBULE : QUESTIONNAIRE "QUEL EST VOTRE PROFIL PSYCHOLOGIQUE D'INVESTISSEUR ?" | 15 | |
1. Questionnaire | 17 | |
2. Résultats | 22 | |
1. LES SIX BIAIS PSYCHOLOGIQUES | 25 | |
Chapitre 1.- L'aversion aux pertes : quand tout est bon pour ne pas finir dans le rouge | 27 | |
1. L'aversion aux risques | 28 | |
2. L'aversion aux pertes | 30 | |
3. Le sophisme de la perte sèche | 32 | |
4. L'aversion au regret | 34 | |
Chapitre 2.- L'excès de confiance : quand on est sûr que l'on ne peut que gagner | 39 | |
1. Le biais d'optimisme | 40 | |
2. La pensée magique | 42 | |
3. L'excès de confiance | 45 | |
4. L'excès de confiance dans les experts | 49 | |
Chapitre 3.- Les comportements moutonniers : quand on se laisse guider par les mouvements du marché | 55 | |
1. Le mimétisme concurrentiel | 55 | |
2. Le mimétisme informationnel | 57 | |
3. Le mimétisme opportuniste | 60 | |
Chapitre 4.- Le biais de statu quo : quand changer ses positions devient trop difficile | 67 | |
1. La paralysie face à la décision | 68 | |
2. Le biais de statu quo | 70 | |
3. L'effet de dotation | 72 | |
Chapitre 5.- Le biais d'ancrage : quand on se cramponne à une première idée | 79 | |
1. Le biais de représentativité | 80 | |
2. Le biais de confirmation | 83 | |
3. L'ancrage numérique | 86 | |
Chapitre 6.- La comptabilité mentale : quand on invente des règles pour se faciliter la tâche | 91 | |
1. La recherche des "bonnes affaires" | 92 | |
2. La compartimentation budgétaire | 94 | |
3. Le biais de diversification | 96 | |
4. La comptabilité temporelle | 98 | |
Synthèse : Portrait de l'investisseur rationnel | 105 | |
1. L'investisseur rationnel et le choix du courtier | 106 | |
2. L'investisseur rationnel et la collecte d'informations | 106 | |
3. L'investisseur rationnel et la constitution du portefeuille de départ | 107 | |
4. L'investisseur rationnel et la révision du portefeuille | 107 | |
5. L'investisseur rationnel et les ordres d'achat | 108 | |
6. L'investisseur rationnel et les ordres de vente | 108 | |
Conclusion | 109 | |
2. ANNEXES | 111 | |
Annexe n°1 : Les apports de Daniel Kahneman | 113 | |
1. Les heuristiques de jugement | 113 | |
2. La décision est un univers risqué | 114 | |
Annexe n°2 : Les mécanismes psychologiques analogues des bulles spéculatives et des krachs boursiers | 117 |
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